samedi 12 décembre 2009

Introduction à Libreterre

En quelques lignes, une petite introduction aux scénarios proposés sur ce blog qui permet de poser le cadre d'aventures en quelques minutes.

A adapter en fonction de vos besoins et de vos joueurs, bien sur !

Vous êtes nés dans une terre douce, prospère et paisible, et les souvenirs de votre enfance sont joyeux.

Comme tous ceux qui vous entouraient, votre horizon se limitait à votre hameau et aux terres alentour. Parfois, lors du passage de colporteurs ou de baladins, vous entendiez évoquer une guerre lointaine où d'impitoyables guerriers venus du sud-est répandaient dans leur sillage la mort, la désolation et la peur.

Ils sont arrivés chez vous un matin. Des guerriers vêtus d'armures étincelantes, armés jusqu'aux dents. La milice locale s'est parfois opposée à eux, ses membres ont tous été impitoyablement massacrés, qu'ils se soient rendus ou non. Ils ont violé vos soeurs, pillé vos réserves de grain et de bière, volé les maigres économies de vos parents, humilié vos seigneurs qui ne le méritaient pas tous, brûlé et torturé impitoyablement tous ceux qu'ils soupçonnaient de pratiquer les arts arcanes, en les qualifiant de démons sans être capables de faire la moindre différence entre Magie et sorcellerie. Vous avez alors découvert, avec effroi, qui étaient vraiment les Verougues...

Que vous ayez courbé l'échine ou que vous soyez rebellé, vous avez fini dans leurs prisons infâmes. Ils ont annihilé en vous tout esprit de révolte, jusqu'à vous faire oublier le sens du mot espoir. Puis, un jour, ils vous ont emmené dans leurs galères vers leur île maudite, vous promettant un sort funeste. Alors que vous vous morfondiez au fond de votre cachot humide, de grands bruits de lutte ont retenti sur le pont. Vous avez entendu des pas pressés dans le couloir et les coursives. Puis le silence s'est fait...

La porte s'est alors ouverte. Un homme est entré, un guerrier immense et blond portant un manteau magnifiquement brodé. Il vous a délivré et vous a aidé à vous relever et à sortir de cette geôle puante. Abandonnant la galère aux mains des quelques verougues qui avaient survécu au combat, ils vous emmené sur Libreterre. Et là, vous avez redécouvert l'amitié, la beauté, la fraternité, la simplicité et la joie de vivre. Ils ont pansé vos plaies et soigné votre âme meurtrie. Vous avez partagé la couche d'êtres aussi beaux que bons et échangé caresses et tendresse avec eux. Ils vous ont enseigné quantités de choses...

Ils vous ont dit qu'ils étaient en nombre suffisant, avec la force de la Magie et leurs alliés dragons, pour protéger Libreterre, mais qu'ils ne le seraient jamais assez pour protéger les autres îles des Folandes de la folie meurtrière des Verougues et de leurs alliés, des barbares du nord, des seigneurs de guerre et autres Sangrelins. Et, ainsi, vous, le petit villageois de Borêne, de Verlande ou d'ailleurs, avez, de votre plein gré, accepté de mettre vos talents, votre coeur et votre âme au service des Edrulains, pour des aventures épiques aux quatre coins des Folandes, pour que l'oppression recule et que l'espoir plus jamais ne meure...

mardi 17 novembre 2009

De retour de Terminus Ludi

Raaaaaaaaaaah, ça fait du bien !

Ce fut encore un très beau Terminus Ludi, meilleur encore que celui de l 'an dernier et il me faudra quelques semaines avant que je redescende du petit nuage de félicité sur lequel il m'a propulsé.

1) Ca a commencé le vendredi après-midi quand le Grümph himself m'a demandé l'autorisation de faire jouer mon scénario "Le marchand d'esclaves" durant la convention. Vous imaginez, le Grümph me demandant de jouer mon scénario ? Vous n'imaginez pas ? Ben, c'est un peu comme si vous étiez un jeune premier et que (mettez ici le nom d'un réalisateur que vous considérez comme très grand) vous demande gentiment d'être le premier rôle de son prochain film. Grümph, je t'aime !

2) Ca s'est poursuivi le soir avec la rencontre en vrai de Kobayashi (oui, LE Kobayashi) qui, dans la vraie vie, est encore plus chaleureux, gentil, humble, spirituel, cultivé qu'il laisse le paraître dans ses écrits. Koba, je ne dirais pas qu'une étoile brille sur le lieu de notre rencontre (c'est dépassé et prétentieux comme concept) mais je suis vachement content qu'elle ait eu lieu.

3) Ca s'est poursuivi durant tout le W.E où j'ai rencontré plein (mais vraiment plein) de gens sympa que je ne citerai pas tous de peur d'où oublier certains

4) J'ai vendu huit livres et ça m'a fait plaisir, d'autant plus que ceux à qui je les ai vendus étaient heureux de me l'acheter (ou alors, ils faisaient vachement bien semblant)

5) J'ai pu donner une mini-conférence devant ... 4 personnes (dont mon fils) et c'était bien.
  • Je serais bien incapable de dire ce que j'ai raconté (c'était de l'improvisation totale). J'ai dit que ce n'était pas dur d'écrire, les leçons que j'en avais tiré pour le prochain et qu'il n'était pas pas forcément très cher de publier un livre aujourd'hui ... Et que ça faisait sacrément plaisir de tenir le résultat dans ses mains.
  • En tout cas, ça devait être très drôle, car ça a bien fait rire ma blonde et mon fils (et probablement un peu la photographe, aussi)
  • On dira ce qu'on voudra, mais moi, un livre, je trouve ça beau. Surtout avec mon nom sur la couverture !
  • Et écrire des dédicaces, c'est pas mal non plus !
6) Le reste du week-end s'est passé dans la même veine, avec de bonnes parties de jeu de rôles (un BOL sur Mars en tant que joueur qui a dégénéré en délire total, un de ses instants de jeux de rôle un peu magique ou chaque réplique entraîne un éclat de rire et un BOL dans les Folandes -une découverte pour quatre joueurs- où on ne s'est pas ennuyé non plus)

(note du 03/10/2021 : Il fut un temps où cet article avait des photos sympa disparues dans les limbes de l'internet. Je le garde néanmoins, car c'est un sacré souvenir)

mercredi 4 novembre 2009

"La ballade de Fronin" en livre

Hé oui, mon livre est enfin paru !

C'est certes très égocentrique mais ça fait quand même quelque chose de voir son nom sur un livre ! Un vrai livre, sur du vrai papier...

Inutile de vous dire que ça fait aussi plaisir, très plaisir.

Un très grand merci à ceux qui m'ont aidé et soutenu durant cette année d'écriture, de ré-écriture, de corrections, de re-corrections...

Bon, et maintenant ? Pour ceux qui veulent le lire, le livre tel qu'il est imprimé est disponible ici au format pdf, dans son intégralité. Lisez-le, imprimez-le si ça vous chante, donnez-le à qui vous voulez et, surtout, aidez-moi en me disant ce qui vous a plu, ce qui ne vous a pas plu et pourquoi.

Si vous avez une liseuse ou une tablette, il est aussi disponible au format ePub.

(Edition du 17/10/2012 :Non, il n'est plus en téléchargement libre. Quelques explications ici.)

La suite est déjà en gestation. Vous y retrouverez bien sur Néalanne et Fronin, leurs compagnons, les edrulains et les dragons, les (pas si) méchants verougues, les sangrelins dans une sombre histoire pleine de sorciers et de démons... Il reste juste à l'écrire et je ferai surement appel à vous !

Pour ceux qui veulent commander le livre au format papier, mettez-vous en relation avec moi, il m'en reste quelques-uns en stock au prix de 13 € auxquels s'ajoutent les éventuels frais de port (3.15 € au 29/01/2013).

Si l'idée vous prenait de mettre un lien sur ce billet sur votre site ou votre blog, ne vous privez surtout pas ! Et soyez-en remerciés.

Pour ceux qui ont l'excellente idée de venir à Terminus Ludi, je serais présent (cf le billet suivant), j'aurais quelques livres sous le coude et ce sera un plaisir de vous le dédicacer si vous en avez envie.

A très bientôt.

dimanche 18 octobre 2009

Le marchand d'esclaves : un scénario pour Barbarians Of Lemuria.

Voici donc "Le marchand d'esclaves", un scénario pour Barbarians of Lemuria se déroulant dans le cadre des Folandes, mais très facilement transposable dans un autre univers.

Il s'agit de sauver une pauvre jeune fille emprisonnée (oui, encore : j'aime les scénarios à base de pauvres jeunes filles emprisonnées). Pour les affreux chaotiques et autres amateurs d'histoires glauques, la fin du scénario propose quelques schémas beaucoup moins manichéens pour le plaisir de baiser d'éprouver la sagacité des aventuriers.

Ce scénario a été joué à plusieurs reprises et il fonctionne fort bien, malgré sa trame très classique.

Il est disponible ici au format pdf. Si vous désirez l'avoir en format exploitable pour le modifier, n'hésitez surtout pas à me le demander.

Have fun !

Mis à jour le 16/11/2022  

mercredi 23 septembre 2009

Compte-rendu d'une partie de Jeu de Rôles : Sauvez les neuf baronnies ! (Episode 2)

Pour ceux qui ont raté le début, je leur conseille de lire au préalable le premier épisode de l'histoire ici et je laisse la parole à Leda, la jolie espionne edrulaine (note du MJ : un PNJ)

Quelle bande de bras cassés, ces trois là ! Bon, je sais qu'ils (au moins deux d'entre eux) m'ont sauvé la vie en me tirant des griffes d'un infâme sorcier qui avait l'intention de me sacrifier à je ne sais quelle divinité impie. Je leur dois donc une certaine reconnaissance, d'autant plus qu'ils m'aident à traquer tous les pourris qui infectent les neuf baronnies. Mais ils sont franchement insupportables !

Après que nous ayons quitté le baron de la Côte d'Argent, tout heureux de voir le ventre de sa jeune épouse s'arrondir, nous nous sommes dirigés vers la baronnie du Vieux Chêne, un peu plus au nord. Il y a cinq ans de cela, cette dernière avait été ravagée par une épidemie de peste mystérieuse qui avait décimé sa population et poussé une bonne partie des survivants à l'exil. Nous savions que la baronnie était dirigée par Ganelon IV, un vieux bonhomme de 80 ans à qui son fils aurait du succéder il y a déjà plusieurs années s'il n'était pas devenu subitement fou. On nous avait également parlé d'un nommé Ordag, un sénéchal pas très fréquentable qui semblait néanmoins tenir les rênes du pays.

L'automne était arrivé et le temps était gris et pluvieux. Libreterre me manquait. Je n'y avais passé que quelques jours avant de repartir sur Borêne en compagnie des trois imbéciles qui m'accompagnent désormais. J'étais triste et lasse de cette mission, même si j'étais consciente de son importance. Si les neuf baronnies tombaient, les verougues auraient été à une journée de bateau de Libreterre et auraient mis la main sur d'énormes richesses.

Miaffr, le kitling alchimiste, avait bricolé durant son séjour chez le baron de la Cote d'Argent pour Wanda une arbalète à répétition, un truc assez efficace.

Peu de temps après avoir franchi la frontière, un sangrelin nous apostropha. Il parlait Borênan de façon presque correcte et nous confia un sceptre à remettre au baron, en gage de paix. Nous étions assez surpris (nous avions appris que les sangrelins étaient assez agressifs dans la région) mais nous avons néanmoins pris l'objet avec nous.

Après deux jours de cheval, nous sommes arrivés à Verbois, que nous croyons être la capitale de la baronnie. Cette ville était lugubre. Sise dans une vallée assez profonde, elle était bâtie autour d'une place. Au milieu de cette dernière, une petite tour blanche brillait sous un rayon de soleil qui perçait les nuages bas et lourds qui semblaient s'être figés au dessus du reste de la cité.

Après avoir déposés nos armes au poste de garde de l'entrée de la ville (j'avais bien sur gardé mes dagues dans mes manches) à l'invitation des gens du guet, nous sommes entrés dans la cité. La plus grande partie des maisons tombait en ruine. Les rares commerces étaient mal achalandés et les rares personnes qui marchaient dans les rues paraissaient abattues. Nous n'aperçûmes aucun enfant ni même jeune adulte.

Wanda interpella un passant pour lui demander les raisons de cette absence d'enfants. Il ne répondit pas et essaya de se dérober. Wanda insista. Un type tout de noir vêtu, la mine sinistre, apostropha notre compagne en l'attrapant par le col et lui dit d'un ton peu amène :

" Cette personne t'a demandé de la laisser tranquille. Ici, on n'aime pas les curieux "

Wanda échappa à sa prise par un salto arrière fort élégant et s'enfuit en courant. L'homme en noir essaya de la rattraper avant de mordre la poussière, victime d'un croc-en-jambe de Julius. Miafrr et moi continuâmes tranquillement vers l'auberge que les gardes de l'entrée de la ville nous avaient indiquée. Nous avons commencé à discuter du diner avec l'augergiste (un vieux gateux) qui ne proposait que de la soupe. Julius fit néanmoins l'acquisition de cinq bouteilles de gnole. Nous en avons profité pour apprendre que le baron avait reconstruit une nouvelle capitale, nommée avec beaucoup d'imagination Nouvelle-Verbois, à deux heures de cheval de l'ancienne.

Quand Wanda nous rejoignit, un peu essoufflée mais ayant échappé à son poursuivant, nous décidâmes d'un commun accord de ressortir de cette ville à l'atmosphère pesante et inquiétante et de passer la nuit dans un village abandonné que nous avions traversé, avant que les copains du type que Wanda avait semé nous tombent dessus par paquets de douze.

Nous avons donc filé, avant rejoint le sus-dit village et nous sommes installés dans une maison pas trop en ruines. Miaffr a pris le premier tour de garde, je devais prendre le deuxième. Quand il m'a réveillé, je lui ai gentiment proposé de me réchauffer. J'avais effectivement froid et besoin d'un peu de tendresse. Ce chat galeux m'a alors éconduit comme une catin de bas étage.

Mais le summum est venu au matin. Après avoir préparé le petit déjeuner, je me suis penché vers Julius pour le réveiller. Ce dernier parlait dans son sommeil et je l'ai entendu murmurer.

" Si Leda n'était pas si moche, je me la taperai bien "

Je l'ai promptement réveillé avant de lui jeter au visage

" Le jour où tu me sauteras, connard, il pleuvra des crapauds !"

Il a bafouillé je ne sais quelle excuse, vaguement évoqué une autre Leda connue dans sa jeunesse... J'avais une furieuse envie de lui flanquer une raclée. On peut me dire pas mal de choses : que je suis petite, que j'ai l'air d'une gamine, que je suis un garçon manqué, mais que je suis moche, ça non !

Nous sommes donc partis pour Nouvelle Verbois. Je m'étais déguisée en jeune homme et Wanda avait fait de même. Nous avons décidé que je rentrerai la première dans la ville.

Nouvelle-Verbois avait été bâtie sur une petite ile au milieu d'un grand lac et une partie de la ville est construite sur pilotis. Un pont assez étroit permet d'atteindre la ville. Sur le bord du lac où arrive le pont, une seconde ville, bâtie de bric et de broc, avait surgi de terre. Les trois bras cassés sont descendus à l'auberge du Chat Qui Pêche, où Miafrr a été ravi de découvrir que l'aubergiste était un frère de race. J'ai choisi l'auberge du Cerf Blanc et contacté notre agent sur place, qui ne m'a pas appris grand chose, si ce n'est que le vieux baron n'était pas au mieux de sa forme et que le peuple craignait qu'à sa mort le pouvoir arrive dans les mains du sénéchal Ordag, ce qui personne ici ne semblait souhaiter. Nous avons également appris qu'une rumeur à laquelle tout le monde -ou presque- croyait dur comme fer laissait entendre que les édrulains étaient responsables de l'épidémie récente de peste et que les gens de mon ordre étaient ici encore plus hais que les verougues. J'ai regretté de ne pas avoir planqué mon manteau brodé dans la forêt.

Miafrr a rencontré le capitaine de la garde, un dénommé Dagron, soi-disant pour essayer de lui vendre son arbalète à répétition. L'officier s'est révélé intéressé et lui a proposé de passer deux jours plus tard pour lui remettre les plans. Wanda et Julius ont pendant ce temps copieusement arrosé un sergent de la garde et appris que l'entourage du baron était un repère de serpents, que la corruption y régnait en maitresse et que personne n'était à même de dire qui détenait le pouvoir dans cette foutue baronnie.

Au petit matin, j'ai été réveillé par quatre gardes. On avait fouillé ma chambre pendant mon absence de la veille et découvert mon manteau. Je savais que je ne m'en tirerai pas vivante et j'ai mis les quatre brutes à terre mais ai reçu un très sale coup au flanc. Tenant à peine debout, j'ai retrouvé Miafrr. Ce dernier venait d'apprendre que les deux derniers inventeurs qui avaient rencontré Dagron avaient disparu. Il venait de se mettre d'accord avec l'aubergiste qui, moyennant une forte somme, lui proposait un moyen de sortir discrètement de la ville. Je tombai comme un cheveu sur la soupe. J'ai préféré le laisser seul, je me suis relevée, ai fait deux pas avant de m'évanouir. J'avais perdu trop de sang.

Ce kitling n'a aucun goût en matière de filles mais n'est pas un pourri pour autant. Je ne sais comment il s'y est pris mais quand je suis revenue à moi, nous étions tous les deux dans la forêt et il m'avait soignée. Peu après, nous avons entendu les chiens et il a promptement escaladé un arbre. Je l'ai vu lâcher quelques flèches avant de redescendre. Julius est arrivé peu après, son épée pleine de sang. Ils avaient mis hors de combat quelques gardes jetés à notre poursuite et promptement occis le capitaine de la garde qui, cela n'étonnera pas grand monde, arborait sur son épaule un joli tatouage en forme de cobra noir.

Entre temps, Julius et Wanda étaient retournés à Verbois. Après avoir réussi à dresser le chef des types en noir contre ses propres troupes (note du MJ : Rogntudju de carte du destin, on a encore manqué une belle baston), ils ont pénétré dans la tour blanche et rencontré Lauranna, une maitre guérisseuse edrulaine. Ils ont ainsi appris qu'avant la peste, cette tour était un petit hôpital tenu par les gens de mon ordre (selon la bonne vieille stratégie développée par Ladorne, une des chefs de l'ordre, consistant à gagner la confiance des populations en usant de notre Magie pour les soigner). Quand la peste est survenue, les frères et sœurs présents ont été assassinés par on ne sait qui et on leur a collé la peste sur le dos. La tour est alors devenue inaccessible aux gens d'ici et ces derniers ont peu à peu quitté la ville. Lauranna leur a également appris que le sénéchal Ordag n'est qu'un pantin mais elle ignore qui tire les ficelles et qu'un passage secret, protégé par une magie puissante, reliait la tour à la forêt.

Wanda nous a rejoint peu après et nous avons pu gagner la tour non sans que mes trois compères se battent avec une espèce d'horreur ailée qui nous est tombée dessus alors que nous approchions de l'entrée du souterrain.

Le bilan de ces premiers jours n'est guère brillant :

- Miafrr et moi sommes repérés
- Julius l'est aussi probablement
- Je suis salement touchée et, malgré les soins de Lauranna, ne retrouverait la pleine mesure de mes talents avant plusieurs semaines ou mois (Note du MJ : j'ai utilisé la règle de blessure grave proposée dans Mahamoth)
- Nous n'avons pas compris ni découvert grand chose

et, enfin, pire que tout, je n'ai personne sous la main pour me faire un câlin...

vendredi 18 septembre 2009

Fronin s'en va...

... mais reviendra bientôt !

Comme je l'ai déjà écrit, les pérégrinations (etc...) paraitront un jour sous la forme d'un roman achevé, mais cette publication que je pensais proche risque d'être un peu plus lointaine que je ne l'avais prévu.

Ce qui parait sur le blog n'est qu'un brouillon, certes avancé, mais le livre final risque d'en être assez éloigné. C'est du moins mon souhait...

Donc, je vais cesser ce publier les aventures de Fronin et, dans les jours à venir, supprimer les billets déjà publiés. Ce blog connaitra donc des mises à jours moins fréquentes, généralement autour de compte-rendus de parties ou d'autres éléments sur les Folandes, au gré de mes inspirations

Le roman final sera de toute façon accessible ici et également disponible sous forme papier pour les papivores.

Merci à tous ceux qui m'ont lu et encouragé (même s'ils ne sont hélas pas très nombreux) et à très bientôt.

mardi 23 juin 2009

Compte-rendu d'une partie de Jeu de Rôles : Sauvez les neuf baronnies !

Ce qui suit est le comtpte-rendu d'une partie de Barbarians Of Lemuria, l'excellent jeu de rôles de Simon Washbourne, traduit en français par Kobayashi et illustré par le Grumph. 

Il est important de préciser que nous ne jouons pas dans l'univers de Lemuria mais dans mon propre univers des Folandes et les joueurs incarnent des personnages plutôt altruistes (mais pas complètement désintéressés non plus ;-) ). Les neuf baronnies, du fait de l'intelligence politique des neufs barons alliés depuis plusieurs siècles, ont pour le moment été préservées de la guerre civile (et de la conquête progressive de l'île par les verougues) qui fait rage sur Borêne. Leda, jeune espionne edrulaine, y a été envoyée pour une mission soi-disant facile de "prise de température" de l'endroit. Elle a découvert (un peu par hasard) un infâme complot de la part des non moins infâmes verougues qui semblent avoir commencé à placer leurs pions au sein de ce pays. En effet, la force de l'armée des neuf baronnies, l'épaisseur et la solidité du mur des Neuf qui sépare ces terres du reste de Borêne sont telles que les verougues ne peuvent les attaquer sans les affaiblir au préalable. 

Mais présentons d'abord notre groupe de joyeux aventuriers : 

- Julius Alexandrius : Ancien capitaine de la garde de Port-Franc, une ville libre de Borêne, c'est un homme à l'esprit rigide qui voue à la loi un respect absolu, même s'il s'autorise quelques entorses à ce principe, que sa dialectique inépuisable justifie parfaitement : Ainsi, il ne pille pas les cadavres de ses ennemis mais effectue des "prises de guerre" et ne vole pas leur or mais collecte des "fonds mal acquis pour mieux défendre la loi". 

 - Wandalark est une jeune femme (hé non, pour une fois, elle n'est ni méga-canon ni hyper sexy) avec un passé assez confus d'acrobate, de serveuse d'auberge et de pirate. Arrêtée par Julius sur le port du marché car elle vendait des saucisses grillées sans licence, elle a été emprisonnée puis condamnée à 30 jours de prison, en grande partie du fait de son insolence au tribunal. Ses talents de cuisinière l'ont sortie de prison au bout de quelques jours, car le conseil de Port-Franc affrêtait un bateau pour aller sur Libreterre chercher une cargaison de vin et un cuistot manquait à l'appel. Wandalark est la spécialiste des blagues dites d'auberge et oublie de se taire aux moments les plus opprtuns. Ces deux là (Julius en tant que responsable de la sécurité) se sont donc retrouvés sur un bateau de commerce qui a été coulé par une galère verougue à proximité des cotés de Libreterre. Sauvés par les libreterrans, accueillis avec beaucoup de chaleur humaine et de gentillesse par les natifs de cette île mystérieuse et surprenante, nos deux compères (et un troisième rangé des aventures depuis) ont accepté d'aller sauver Leda capturée par les pirates, ce qu'ils ont réussi avec brio. (Le scénario est ici) Ils ont pris connaissance des informations qu'elle détenait sur la situation des neuf baronnies et, à la demande des chefs de Leda, ont décidé de partir sur cette partie de Borêne. 

Continuons notre présentation du groupe : 

- MiaFrr, alias Nyafrou, un kitling (homme-chat) alchimiste s'est joint à cette paire infernale. Sauvé par les Edrulains d'une mort certaine, il n'a pas pu refuser quand ces derniers lui ont demandé de travailler pour eux. Spécialiste des engins de guerre, bon archer, médecin, artiste à ses heures, modèle d'élégance, sorte d'intermédiaire entre un Léonard de Vinci jeune et le Chat Botté, il a été rapidement surnommé ... Léopard de Vinci. 

- Leda (PNJ) était danseuse dans différents bouges de différents ports avant de se mettre au service des Libreterrans,. Dans le genre garçonne (elle se déguise souvent en adolescent), elle est plutôt jolie. Bagarreuse d'élite, connaissant bien les neufs baronnies pour y avoir passé pas mal de temps, elle sera une aide précieuse pour les trois autres. Elle est membre de l'ordre des Edrulains, un ordre Libreterran de guerriers-magiciens-espions aux méthodes bien peu conventionnelles (en gros, tous les moyens sont bons) qui essaie -avec succès pour le moment- de protèger leur ile et les Folandes de la folie meurtrière des verougues. 

La première destination de ce quatuor singulier est la baronnie de la Côte d'Argent. Cette dernière est calme et prospère. Son baron, Lubin (60 ans), vient de fêter son mariage avec une jeune et très belle princesse du grand nord, Ludvina. Le problème de Lubin est qu'il doit avoir un héritier (ou une héritière) avant ses 65 ans, sans quoi le pouvoir sera transmis au Cardinal Jocaste, un abominable fanatique religieux raciste et obtus, ce dont les Libreterrans ne veulent en aucun cas. 

Les aventuriers découvrent que les habitants de la baronnie craignent comme la peste des prédicateurs au service de Jocaste, qui promettent à tous un sort funeste s'ils ne se rallient pas à leur maître. Ils ne savent pas encore qu'il arrive qu'un prédicateur peut tuer un individu en le désignant du doigt... MaiFrr prend le temps d'acquérir chez différents apothicaires et marchands cinq tonnelets, du salpêtre, du charbon de bois, du souffre et mélange savamment tout ça. Un peu plus tard, ils assistent sur la place à une pièce de théâtre donnée sur la place de la ville par des kitlings ménestrels qui appartiennent à un peuple d'artistes voyageurs appelés les chats errants. La pièce se moque avec beaucoup d'humour des prédicateurs. Elle est interrompue avec fracas par des gros bras qui s'en prennent à un jeune kitling membre de la troupe qui tendait son chapeau aux spectateurs pour collecter quelques pièces. Le sang de nos aventuriers ne fait qu'un tour et ils commencent à rosser les malvenus, des brutes épaisses qui portent tous une broche avec une feuille de chême en argent, symbole du dieu Unique dont Jocaste est un bien mauvais représentant. Pendant la bagarre, survient Jocaste qui, pointant le doigt vers Leda, hurle "Meurs". Cette dernière suffoque et s'effondre, blessée. Miafrr, qui s'est discrètement éloigné (il aime pas la bagarre, c'est salissant), décoche une flèche sur le prêtre et l'abat (Note du MJ : une réussite critique et un gros jet de dommage. Plutôt que de jouer un point de vilenie qui aurait permis à Jocaste de survivre -c'est quand même le boss prévu pour la fin-, je décide de le laisser mort et de partir sur autre chose). Les derniers gros bras debout s'enfuient.

MiaFrr soigne Leda et découvre un dard minuscule planté dans son cou. Wandalark et Julius interrogent un gros bras, moyennant quelques claques. Ce dernier se révèle être un ex-délinquant, embauché par les prédicateurs pour faire "régner leur ordre". Julius fouille Jocaste, le déshabille et découvre un cobra noir tatoué sur l'épaule. Curieux symbole pour un prêtre de l'Unique ! A ce moment survient la milice, avertie par les gros bras, qui embarque Julius, Wandalark et Leda. Miafrr s'éclipse sur les toits. Au poste, les trois se font copieusement passer à tabac (Julius : "Ce sont des amateurs. Moi, quand je passe à tabac quelqu'un, ça ne laisse pas de trace"). 

Dans la nuit qui suit, Miafrr échappe à nouveau à la milice venue le ceuillir à l'auberge où il prenait un peu de repos. Trouvant refuge sur les toits, il aperçoit ses camarades embarqués dans une grosse diligence-fourgon cellulaire , soi-disant pour être emmenés chez le baron pour interrogatoire. Horreur, le conducteur n'est autre qu'un des gros bras de la veille, revêtu de l'uniforme de la milice ! La diligence démarre mais c'est jour de marché et elle avance peu vite, permettant à Miafrr de la suivre sur les toits. Elle s'arrête bientôt dans la cour (close) d'un hotel particulier ou une trentaine de gros gras solidement armés s'apprêtent à venger leurs camarades rossés la veille. Miafrr n'hésite pas. Il jette un tonnelet de poudre dans la cour. Leda aperçoit le tonnelet, se jette sur Wanda pour la mettre à terre, alors que Julius est resté dans le fourgon. Le tonnelet explose, mettant hors de combat la plupart des gros bras, blessant légèrement Wanda, Leda et Julius qui ont tôt fait de neutraliser leurs adversaires restants, de récupérer les clés de leurs chaines et de se défaire de ces dernières. 

Rejoints par Miafrr ("t'as rien trouvé de plus discret pour nous sauver ?"), ils s'enfuient, récupèrent leurs affaires à l'auberge (dont le manteau de Leda, qui peut atteste de son état d'Edrulaine). Se glissant dans une audience publique du baron, ils réalisent que ce dernier rend sagement la justice et ne semble pas être un mauvais bougre. Une fois l'audience terminée, Leda se montre en manteau. La jeune baronne s'agenouille devant elle. C'est une adoratrice de Lokar, le dieu des Libreterrans qui, par son message de tolérance et de paix, commence à séduire de plus en plus de bonnes âmes partout dans les Folandes. 

Le baron est fort ennuyé. Il a devant lui ceux qui ont tué le grand Cardinal. Même si ceux-çi lui ont ainsi rendu service, il ne peut pas passer l'éponge. Il ne peut pas non plus se permettre de tuer des alliés des Edrulains qui aident les neuf baronnies et qui se vengeraient de façon expéditive de cet acte. Julius parle alors du tatouage. Le baron leur propose alors "Investissez la demeure de Jocaste, trouvez les preuves de sa félonie et je passe l'éponge. Bien sur, si vous étiez amenés à être tués ou capturés, je nierai formellement avoir eu contact avec vous" (Note du MJ : Oui, c'est une grosse ficelle. Mais bon, il était à peu près trois heures du matin et il fallait bien en finir ;-)). 

L'attaque de la maison de Jocaste (une grande bâtisse fortifiée en pleine cambrousse) mériterait un long récit à elle toute seule. Les tonnelets de poudre se sont révélés fort efficaces. Nos aventuriers ont fait grand massacre de gros bras avant que Julius et Leda soient mis hors de combat par leur chef (Note du MJ : 3 en agilité, 3 en mêlée, Trait 'Expert à l'épée', c'est un peu trop pour un seul homme, surtout face à des aventuriers un peu fatigués). Pendant ce temps, les traits empoisonnés pleuvent sur eux et sifflent à leurs oreilles sans les toucher. En désespoir de cause, Wandalark fait exploser leur dernier tonnelet de poudre. Apparait alors sur le sol un petit démon tout vert et très laid -et très mort-, muni d'une sarbacane et de traits empoisonnés, lequel sera identifié après leur retour chez le baron par le bibliothécaire comme un "Ridiculus Démonicus Invisiblus Sarbacanus" (Note du MJ : J'étais fatigué et j'assume le grotesque de la dénomination). 

La découverte d'un traité de conjuration des démons dans une cache secrète du bureau de Jocaste, le cobra noir (symbole d'une secte de verougues encore plus affreux que les verougues standard -si, c'est possible-) tatoué sur l'épaule du chef des gros bras sont autant de preuves de la duperie de l'infâme cardinal. Les aventuriers sont félicités par le baron qui leur reproche néanmoins l'état de la maison de Jocaste, propriété de la baronnie. 

Leda, usant de son influence sur la baronne, lui explique discrètement qu'il est essentiel qu'elle ait un enfant mais qu'il n'est absolument pas nécessaire que son mari en soit le père. Il y a suffisamment de beaux chevaliers dans ce château et Lokar ne lui tiendra pas rigueur de ce petit coup de canif (nécessaire pour la bonne cause) dans le contrat de mariage.

Grand merci aux trois joueurs pour cette superbe nuit (21:30 à 05:00 du matin) de JdR.

lundi 22 juin 2009

Quatre personnages prétirés pour BOL

Lors d'une discussion récente sur un forum, quelques vieux rolistes dispensaient des conseils à un jeune Maître de Jeu sur l'art de gérer les personnages pré-tirés.

Avec des jeux simples comme le sublimissime Barbarians Of Lemuria (dont je ne dirais jamais assez de bien, tant le système qui le sous-tend est, à mes yeux, proche de la perfection rolistique), il est aisé de demander aux joueurs le temps de recopier sa fiche de perso à partir d'une fiche pré-remplie. Cela permet de s'approprier la fiche de personnage et de modifier quelques caractéristiques si elles ne conviennent pas.

Voici donc quatre personnages pré-tirés pour BOL. Peste la guérisseuse courtisane, Tarkan le marin barbare, Lenolan l'archer pisteur et Nelwenn la riche menestrelle. Pour les utiliser, il suffit d'imprimer ce document en recto-verso. Deux coups de ciseau et vous avez 4 persos prêts à être distribués à vos joueurs.

Pour ceux qui désirent les modifier où utiliser ce modeste concept, voici le fichier (au format Excel) original.

Note du 13/04/2015 : En remettant les fichiers à jour suite à un changement d'hébergeur, je constate que le coup de ciseau annoncé ne règle pas tout. Peut-être est-il préférable d'imprimer sur deux feuilles...

Note du 10/08/2017 : Liens rétablis

Note du 26/09/2021 : Liens modifiés à nouveau pour tenir des changements de paramétrage de Google Drive. L'éventuel message avec Firefox et peut-être d'autres navigateurs quand on clique sur le lien (Avertissement de redirection) est tout à fait normal.

 

dimanche 14 juin 2009

Tentacules et Tommy-Guns

Vous avez envie de jouer des aventures débridées face à d'abominables créatures ?
Vous prendre pour Indiana Jones ?
Gouter aux délices de l'efficacité combinée de la magie et du fusil à canons sciés ?

Alors, il vous faut essayer "
Tentacules et Tommy-Guns !", l'extension de l'excellent Tranchons et Traquons de Kobayashi pour jouer à la mode pulp écrite par Pascal "Childéric Maximus" Oliet.

T&TG (pour les intimes) est disponible -gratuitement- ici.

samedi 2 mai 2009

Quelques nouvelles

Il me semble qu'il y ait deux catégories de lecteurs de ce blog.

- Les premiers sont à peu près identifiés : il s'agit d'amis de la vraie vie (celle où les verougues ont gagné), côtoyés au sein du club de Jeu de Rôles Enfer et Contre Tout ou ailleurs (clin d'oeil amical à John et Christel et à tous les autres) qui s'escriment régulièrement à combattre les affreux de toutes sortes dans les Folandes. D'autres ont été croisés sur divers forums, ne jouent pas forcément au jeu de rôles, et me renvoient par le biais de ces forums des commentaires chaleureux et sympathiques. Merci à tous

- Les autres sont des lecteurs de passage (il y a en plus de 500 ces derniers mois) et ceux-là sont invités, une fois de plus, à ne pas hésiter à laisser des commentaires (Ca fait -ou peut faire- tellement plaisir, un petit commentaire). S'ils sont vraiment timides ou ont envie de commencer une conversation un peu plus fournie, ils peuvent m'envoyer un mail grâce au lien en colonne de droite.

Bon, maintenant, quelques nouvelles sur ce blog.

1) J'ai "torché" la fin de la campagne du Logran. Ce n'est pas bien, mais j'en avais un peu marre de ce récit, qui pourtant plait à beaucoup d'entre vous. Je vous demande pardon. J'écrirai un ou deux billets pour conclure cette triste odyssée quand... j'en aurais envie.

2) Je mets désormais tous mes efforts sur Fronin. Ce dernier sera bientôt un livre. Un vrai, sur du beau papier, peut-être avec une belle illustration sur la couverture (dessinateur wanted !...), lu et relu par différents amis. La publication continuera sur ce site, peut-être à un rythme plus élevé (j'ai à ce jour 23 billets d'avance...) . Le pdf sera toujours mis à jour, j'ai pitié de ceux qui arrivent ici !

Encore une fois, merci de me lire et de passer un peu de votre temps dans les Folandes. Portez-vous bien !

mardi 21 avril 2009

Barbarians of Lemuria : "Sauvez Leda !", un petit scénario

Je viens d'écrire un scénario pour le jeu Barbarians of Lemuria.

Bien sur, il se déroule dans les Folandes et est destiné à un groupe de 2 à 4 aventuriers débutants. Il n'est pas très long et peut se jouer en moins de 3 heures avec des joueurs malins.

La mission des aventuriers est de retrouver une espionne edrulaine capturée par des pirates. Ils feront ainsi connaissance avec l'île de Forlame, île peuplée d'indigènes (ou de sauvages comme certains esprits étroits les appellent un peu vite) qui commence à être colonisée par différents peuples : des borênans en quête de paix et de prospérité fuyant la guerre civile, des verougues pleins de morgue et utilisant leurs méthodes élegantes et subtiles (sic) habituelles, des edrulains (car la où il y a des verougues, il y a souvent des edrulains), des rajahidans venus établir des comptoirs commerciaux, tout cela sous l'oeil inquiet des autochtones.

Ce scénario a été repris pour Friponnes RPG et figure dans le kit d'initiation et le livre de base publiés tous deux aux éditions Stellamaris

Le scénario est là, au format pdf. N'hésitez pas à me faire part de toute remarque sur le fond ou la forme. Ce scénario est facile à adapter à un autre système que BOL et/ou à un autre univers que les Folandes.

Mis à jour le 03/10/2021 

mardi 14 avril 2009

Barbarians of Lemuria en VF !

Barbarians of Lemuria, l'excellent jeu de rôles de Simon Washbourne pour jouer dans des univers de Sword & Sorcery, a été traduit par Kobayashi et superbement illustré et mis en pages par John Grumph.

Le résultat est, pour moi, le meilleur système de jeu de rôles qu'il m'est été donné de voir depuis pas mal de temps (même si je ne suis pas un encyclopédiste du jeu de rôles !). L'univers décrit est assez classique et, personnellement, je compte plutôt utiliser ce système dans les Folandes (moyennant quelques adaptations fort mineures).

Attendez vous donc à voir les fiches de personnage d'un certain Lordel et d'une certaine Néalanne d'ici quelque temps... Pour Fronin, on attendra que ce dernier ait fini ses pérégrinations car il lui reste encore beaucoup à apprendre.

lundi 23 mars 2009

Si vous avez manqué le début...

Si le blog est un outil fort pratique pour l'auteur de ces lignes, il ne l'est guère pour le lecteur.

Ce billet a été remplacé par cette page, mais je le garde pour les commentaires (une petite poussée de narcissisme ;-) )

Mis à jour le 06/10/2021

samedi 31 janvier 2009

Gates & Gorgons en français

Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas retrouver Fronin ou Brador dans ce billet.

Vous êtes en quête d'un jeu de rôle pour jouer dans les Folandes ? Vous n'avez pas envie de lire des manuels de règles épais et indigestes ?

Gates et Gorgons est fait pour vous !

Ecrit par Kobayashi, il est simple et accessible. Son auteur, sans doute sous l'emprise du démon de la mondialisation, l'avait malheureusement écrit dans la langue de Shakespeare (enfin, un Shakespeare qui aurait passé sa vie à regarder des séries américaines à la télé en mangeant des chips OGM et en buvant de la bière) avant de passer à autre chose. Certains écrivent des carnets intimes, d'autres des bêtises dans les journeaux ou sur des blogs, Kobayashi écrit des jeux de rôle...

Hélas, les rolistes non anglophones (il s'en trouvera bien quelques uns) soupiraient. Kobayashi, qui est un vrai dur, restait impitoyable et donc sourd à leur suppliques.

Il fallut donc que quelqu'un s'y colla. Ce fut moi.

Le résultat est plus un palimpseste qu'une traduction fidèle mais je pense ne pas avoir trop contredit l'esprit du manuscrit original.

Bon, le résultat est là, sous la forme d'un fichier PDF

Vous trouverez une feuille de personnage en français ici.

Le jeu original est présent sur le blog de Kobayashi.

Merci à Kobayashi pour écrit ce jeu et me permettre de publier cette traduction qui ne rend que très imparfaitement grâce à son style et à son talent.
Merci à Rafael Chandler d'avoir écrit les Disciple 12 Rules et de nous permettre de les utiliser.
Merci à Pascal "Childéric Maximus" pour son aide et ses encouragements au moment où ce projet était passé sous la pile des trucs à faire sur mon bureau.

Vous avez juste à vous procurer un seau de dés à 12 faces, lire les règles, générer un scénario, réunir quelques amis et les verougues n'auront qu'à bien se tenir !

 Note : liens brisés rétablis le 06/10/2021. 

dimanche 4 janvier 2009

Le concile de Bénie-Ile - 3

Sire Loran affichait un sourire sinistre, comme celui que j'avais vu sur son visage lors de la bataille des Monts Noirs, quand nous avions su si bien mettre en déroute et occire jusqu'au dernier un fort parti Sangrelin.

" Vous allez garder votre charge d'intendant. Et nous remettre les pierres précieuses qui dorment dans le double fond du coffre de chêne où vous rangez votre linge sale dans le grenier de votre demeure d'été. Je vais vous faire accompagner par quelques uns de mes hommes, pour m'assurer que vous n'en oubliez pas une seule. Ne dites rien, Jossum. N'accroissez pas votre discrédit. Je serais trop heureux de vous passer ma fidèle épée au travers de votre bedaine, comme je le ferais demain si vous osez détourner encore une seule piécette des dons de nos pauvres pèlerins. Sur ce, messieurs, je vous quitte et vous laisse avec Johah de Virlombe et Honorin de Mesline, mes fidèles lieutenants qui attendent derrière cette porte et vous accompagneront là où je vous demande d'aller. Moi, j'ai à faire... Viens, mon écuyer ! "

Je suivis mon maitre jusqu'à sa modeste chambre à la caserne. Là, il se défit de son grand manteau blanc, sortit d'un coffre deux longues capes noires munies d'un ample capuchon et m'en tendit une.

" Maitre, où allons nous ?
- Fais silence, jeune homme. Il est temps pour toi d'apprendre que nos plus belles victoires se gagnent parfois en laissant l'épée au fourreau "

Nous sortîmes de la caserne par une porte dérobée et nous dirigeâmes vers la sortie nord de la ville. La porte était gardée par des frères de l'ordre qui nous laissèrent passer sans nous arrêter. La lune était pleine et nous marchâmes une bonne heure pour atteindre une plage. Là, assise sur un rocher, une dame revêtue d'un grand manteau blanc semblait nous attendre.

Parrot fit glisser son capuchon, découvrant ainsi son visage, m'invita d'un geste à faire de même et s'approcha de la dame. Elle était blonde avec un beau visage lumineux. Elle adressa à mon maitre un doux sourire, celui de quelqu'un qui retrouve un vieil ami.

" Bonsoir, Loran
- Je suis hélas au regret de vous informer que le grand cardinal n'est plus. Il n'a pas supporté l'exposition de ses vices devant deux de ses conseillers. Son coeur était aussi fragile que vous me l'aviez dit
- N'importe qui absorbe un mélange d'éphéline et de koselte a le coeur fragile.
- Quand à ces maudits chiens corrompus, ils n'ont même pas essayé de protester. Vos informations étaient précises, Néalanne. Une fois de plus...
- Vous en ai-je donné un jour une qui soit inexacte ?
- Pas une seule fois, chère amie. Le temps qu'ils élisent un nouveau grand cardinal, je vais enfin avoir les mains libres pour mener mes preux sur Sombrerive.
- Je m'en réjouis.
- Si vos amis sont encore vivants, je les retrouverais.
- Ils le sont. Même les sangrelins ne sont pas assez stupides pour laisser mourir un maitre edrulain, pour une fois qu'ils en tiennent un prisonnier. Il vaut trop cher à leurs yeux "

La dame sourit. Elle se leva et s'approcha de moi.

" Qui est ce jeune homme, Loran ?
- Yordenn, mon écuyer. Il vient de Mina Roka "

En un geste très doux, elle me caressa la joue de son index.

" Tu es très beau, Yordenn. As-tu prononcé vos voeux ? "

Je me sentis rougir. Les yeux et le sourire de cette diablesse étaient magnifiques et semblaient me promettre mille délices que ma condition de templier m'interdisait même d'imaginer.

" Oui, Madame " réussis-je à articuler

Elle leva les yeux au ciel et soupira.

"Quel gâchis ! " dit-elle en souriant. A son tour, mon maitre éclata de rire.

" Néalanne, vous êtes décidément incorrigible !
- Oui, mon ami "

Son visage se fit soudain grave et triste. Il n'en était que plus beau.

" Vous les ramènerez, Loran, n'est-ce pas ? Vous ferez tout ce qu'il est humainement possible de faire, et même plus ?
- Sur ma vie et sur mon honneur, Néalanne
- A bientôt, mon cher ami. Prenez soin de vous.
- Que l'Unique vous protège et vous bénisse, Néalanne"

Elle se retourna, face aux rochers. Elle étendit les bras et, d'une voix forte, appela "Volfeu !".

La lune nous fut soudain masquée tant qu'une odeur acre envahit nos narines. Une gigantesque créature, mi-oiseau, mi-reptile, surgit on ne sait d'où et se posa sur la plage. Une peur panique m'envahit. Je reculai et la poigne d'acier de mon maitre se referma sur mon poignet. A mots couverts, il me souffla à l'oreille

" Tu n'as rien à craindre tant que tu ne fais pas l'imbécile"

A l'endroit où son cou, plus épais qu'un chêne centenaire, rejoignait son torse, une sorte de selle était installée. La dame s'y installa.

" Nous nous retrouverons sur Sombrerive, Loran "

Le dragon s'envola. En quelques battement d'ailes, rapide comme un faucon, il ne fut plus qu'un point filant sur l'océan.

" Personne ne me croira jamais " dis-je, interdit
" Et personne n'aura à le faire, jeune templier, car tu vas garder ta langue. Viens, Sombrerive nous attend !" dit mon maitre en se retournant vers la ville

jeudi 1 janvier 2009

La carte des Folandes

Avant que M. Grümph (que je ne remercierai jamais assez) ne la refasse, j'avais commis une carte des Folandes.

 Cartes des Folandes en couleurs

C'était immonde et je n'aime pas assez l'autoflagellation pour vous la mettre sous les yeux, voici donc  le lien qui vous permettra de voir les dites cartes.